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Application de la Sophrologie Caycédienne en Kinésithérapie

INTERET EN KINESITHERAPIE, DE LA POSITION DU CORPS DANS LA RELAXATION DYNAMIQUE DE CAYCEDO

 

Tout passe par le corps. Dès qu'un individu a une pensée, qu'il capte une information par ses sens, qu'il réagit à un événement extérieur, qu'il éprouve un sentiment, etc., le tout s'inscrit immédiatement dans son corps à travers l'émotion. Le corps est donc très important et la sophrologie caycédienne y porte une attention particulière.

La kinésithérapie centre elle aussi son action sur le corps et sur l'image du corps, et ce par la polarisation des soins qu'elle dispense sur le corps en mouvement et sur l'appareil locomoteur ou respiratoire, avec différents types de mouvements, tels que des mouvements aidés, des mouvements actifs ou des mouvements en puissance, etc.

Le kinésithérapeute-sophrologue va amener le patient non seulement à exécuter, mais aussi à ressentir, les mouvements dans son corps :
Lors de massages par exemple, il installe un temps de pause pour faire prendre conscience au patient de ce qui est ressenti, du corps en mouvement, autonome, en équilibre.
Il amène le patient à prendre conscience de sa respiration, de si l'état de son corps est agréable, de la répercussion au niveau de son ventre s'il y en a une, du mouvement de sa respiration au niveau de la zone douloureuse, de la résistance de son corps entre la pression de la main qui masse et la table de massage, du volume de la partie douloureuse, etc. .....
Avec la pratique des méthodes sophrologiques, le patient peut aussi apprendre le relâchement musculaire de certaines parties de son corps (ventre, dos, bassin par ex.), alors que d'autres parties restent sous tension pour effectuer les mouvements nécessaires à la rééducation.

Le kinésithérapeute dynamise le sujet, l'entraîne à aller mieux, à avoir confiance dans l'avenir, à se motiver.
La sophrologie caycédienne va donner un élan de vie supplémentaire à la kinésithérapie et permettre au patient, après cette expérience de handicap et de douleur, de ne pas faire comme s'il n'y avait rien eu, de ne pas "être comme avant" (nous pensons en particulier aux pensionnés de guerre et au remplacement, par la pension, du manque de la mutilation). Mais au contraire, il s'agit, à l'aide de toutes les méthodes caycédiennes, de construire et d'inventer un nouveau futur avec le handicap ou la trace du handicap.

La relation kinésithérapeute/patient en est modifiée. Ce n'est plus le kiné qui "dit" sur la pathologie, mais c'est le patient qui devient "acteur" de sa progression de sa réhabilitation

INTERET EN KINESITHERAPIE, DE LA POSITION DU CORPS DANS LA RELAXATION DYNAMIQUE DE CAYCEDO 3EME DEGRE

La pratique du 3ème degré de la Relaxation Dynamique de Caycedo (ou RDC 3) se fait en position assise, dans une posture du corps qui est inspirée de la posture classique du Zazen japonais mais qui est adaptée à l'homme occidental.

Cette position spécifique a un certain nombre de répercussions bénéfiques sur l'ensemble notre corps :

En effet, nous avons à notre disposition, pour muscler progressivement sur une ossature redressée, des muscles de mouvement et des muscles de soutien. Dans les lombalgies (1) et toutes les douleurs du dos qui intéressent la "façon de se tenir", nous avons à nous préoccuper plus particulièrement des muscles de soutien : remettre en place, maintenir, rétablir l'harmonie.

Lorsque le corps humain se met dans la position RDC 3, les répercussions se font sur :

Des points d'appui différents : osseux (les ischions -talons (2) et les musculo-tendineux (3)), sur les voûtes plantaires et sur le bassin.

Le bassin va se mettre bien à l'horizontale, grâce à la flexion des membres inférieurs d'à peu près 90° par rapport à la colonne vertébrale.

Partant du plateau sacré (4) horizontalisé, les différents étages vertébraux s'équilibrent entre eux suivant une ligne droite en aplomb :
la région lombaire s'équilibre avec la position du bassin,
la région cervicale fait de même avec le menton qui est légèrement penché sur le cou.

Cette posture, qui rappelle la position "du cavalier qui descend la colline", fonctionne comme une dynamique et sollicite directement les muscles de soutien : ce sont des muscles à très forte tonicité, peu contractiles, peu élastiques. Ils ont une grande résistance à la fatigue. Ils sont épais, courts, de couleur foncée avec une chronacie élevée, c'est à dire lents à la stimulation. Ils sont adaptés aux contractions lentes, soutenues, de petite amplitude, de grande intensité. Ce sont les muscles de gouttières vertébrales (5), ceux que l'on ne voit pas, les silencieux et les invisibles.
Mais ils conditionnent l'attitude générale de notre corps.
Ce sont les muscles spinoscapulaires (6), spino-thoraciques (7), les épi-épineux (8) et surtout les transversaires-épineux (9).
Nous stimulons, lorsque nous maintenons notre corps dans la position RDC 3, tous ces muscles qui demandent à être aiguillonnées longtemps mais doucement.

D'autre part, dans cette posture, et par le travail des muscles érecteurs du rachis (10) , les espaces intervertébraux (11) sont agrandis. C'est en quelque sorte un auto-agrandissement, qui favorise une autodécompression de ces interlignes articulaires, ce qui est extrêmement intéressant lorsqu'il y a irritation d'une racine nerveuse. Cette décoaptation (12) va avantager également, toujours par le travail musculaire, un étirement des ligaments et une meilleure circulation dans les zones profondes de notre corps : circulation sanguine et lymphatique (13) par la pression des muscles en effort.

La forme des muscles eux-mêmes va être modifiée par la répétition de la posture. Les kinésithérapeutes savent, qu'en fonction de la longueur de l'étirement des muscles, de l'amplitude de leurs contractions, des rythmes et intensités des contractions, l'on influence et l'on modifie la forme du corps. Ici, c'est une transformation interne, où se modifient les myofibrilles (14) et le sarcoplasme (15), invisibles à l'oeil mais indispensables à l'équilibre de notre tonus musculaire (16). Ce tonus est la vie du corps. C'est une légère tension qui tient le corps vivant et qui n'est pas réglé une fois pour toutes, car il existe des liens étroits entre tonus et anxiété, entre tonus et émotions.

La façon d'entraîner ces muscles est également très importante. Généralement, dans les rééducations fonctionnelles, ces contractions statiques sont fastidieuses et correspondent peu à la population occidentale, qui aime bouger, se dépasser, lutter contre une force bien évaluée, bien repérée : le temps, la distance, la force par exemple. C'est le "Plus loin, plus vite, plus fort" des Jeux Olympiques.

Par les méthodes sophrologiques, le patient vit autre chose que le "tenir le plus longtemps possible, le plus fort possible". Il fait l'expérience d'un état harmonieux, d'un équilibre et il peut ainsi engranger une compréhension de lui-même tout à fait nouvelle qu'il pourra par la suite fertiliser : tout en musclant son dos, il ressent l'énergie de son dos. il apprend à le vivre assuré, harmonieux, fort, et l'exercice peut être plus long sans que cela soit insupportable.

La cage thoracique, accrochée à la colonne vertébrale, en aplomb, est en ouverture sans effort. Le rôle des muscles respiratoires joue en harmonie contre la pesanteur et le muscle n°1 de la respiration, le diaphragme, retrouve sa souplesse et sa place naturelle dans le ventre qui est détendu. Par l'expiration de l'air, qui se fait avec le bas du ventre, la pression du caisson abdominal (17) va peser harmonieusement sur les tissus périphériques (18) et plus particulièrement sur la zone lombaire, comme une sorte de massage vigoureux et interne de cette région.

Cette position RDC 3 est non seulement "dynamique" dans sa forme, mais elle est comme une "présentation" au monde : elle sollicite les muscles postérieurs, ceux qui redressent le dos, la tête, et qui symboliquement sont les muscles qui mettent, qui présentent, l'être dans le monde. Il suffira à la personne ainsi assise d'entrouvrir les yeux, de basculer vers l'avant pour poser son centre de gravité sur les pieds et de pousser sur le sol avec les muscles de ses jambes jusque là en attente, pour être debout et aller dans le monde avec ses projets et ses désirs.

On pourrait donc dire que, par l'assiette du dos, par la tension équilibrée des muscles, dans l'étirement ajusté des ligaments et des fascias (19), par la pression harmonieuse des espaces articulaires qu'elle entraîne, cette posture va influencer le psychisme de celui qui vit cet aplomb de son corps dans l'espace.

CONCLUSION

Associer la démarche sophrologique à la démarche kinésithérapique est d'autant plus simple qu'un traitement de kinésithérapie se déroule toujours sur plusieurs séances, après une demande d'entente préalable ou non : 6, 10 ou 30 séances, parfois renouvelables suivant la pathologie.

Nous savons, nous kinésithérapeutes, combien une pathologie au niveau sensitif (20) intervient directement sur la façon dont le patient utilisera la zone perturbée : bien que l'appareil moteur soit indemne, le sujet, n'ayant plus de lien sensoriel avec la zone malade, laisse immobile soit sa main, soit son bras, soit sa jambe, etc. Il ne suffit pas de muscler, il faut aussi rétablir la relation esprit/corps : "je me ressens, donc je bouge".Notre attitude professionnelle est enrichie par la sophrologie caycédienne et les kiné-sophrologues sont plus à même de donner à leurs patients les atouts pour évoluer vers la santé, par le mouvement restauré sur le ressenti et la conscience de se ressentir.

La masso-kinésithérapie vise la mise en charge, la réadaptation, la rééducation, la réhabilitation ; la sophrologie caycédienne ajoute à cela la reformation après la déformation: la maîtrise d'une transformation

 

 

 

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