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DIETETIQUE
/ REGIME
Les
principaux régimes sur le marché
En 1975, le docteur Atkins préconise, pour maigrir, une alimentation dépourvue de
glucides. Sont donc bannis tous les féculents (pâtes, semoules, riz, maïs, pommes de
terre, le pain, les biscuits et les céréales), les légumineuses (haricots, flageolets,
lentilles, pois, fèves), tous les fruits, ainsi que les laitages contenant du lactose,
tels les laits et laits gélifiés ou emprésurés. Il va sans dire que le sucre et tous
les produits sucrés le sont aussi. Les fromages, les yaourts, la crème et le beurre en
revanche restent autorisés, puisque le sucre du lait, le lactose, disparaît, subissant
une fermentation et une acidification.
En revanche, il ny a aucune limitation sur les aliments riches en lipides ou en
protéines et lalimentation se compose donc de viandes, de poissons,
dufs, de fromages. Les huiles, beurres, margarines et autres mayonnaises
peuvent être consommés sans limitation. On peut aussi consommer à chaque repas 50 g de
légumes verts. Les boissons sucrées ou alcoolisées sont interdites, mais pas les
boissons édulcorées.
Lun des éléments de séduction du régime Atkins est sa simplicité quasi biblique
: point nest besoin dapprentissage diététique ou dimagination de
recettes légères. Il suffit de savoir départager les aliments permis et interdits ;
ceux de la première catégorie peuvent être consommés à satiété. Bien entendu, ce
régime séduit tout particulièrement les amateurs de viandes et de fromages, puisque ces
denrées constituent lessentiel de lalimentation.
Efficacité à court terme : Durant la première semaine, la perte de poids
atteint souvent deux à quatre kilos. Les semaines suivantes, lamaigrissement se
poursuit sur un mode plus ralenti.
Confort physique : Il est bon dans un premier temps, si lon excepte
lobligation de consommer son fromage sans pain et la crème fraîche à la petite
cuiller. La faim tend en effet à disparaître, tout dabord parce que
lorganisme fabrique des corps cétoniques à partir des graisses, nouveau carburant
qui remplace le glucose. Or labondance de corps cétoniques réduit lappétit.
Une seconde raison de cette faim moindre est la lassitude du goût entraînée par la
monotonie. On ne samuse quun temps à avaler de la viande par quartier ou de
la crème fraîche à la louche !
Mais comme linsuffisance de glucides dans lalimentation réduit la richesse
des muscles en glycogène, les performances et la résistance physique samenuisent.
Il ne faut pas espérer effectuer de longues randonnées ou bien jouer des heures au
tennis, tout en suivant un régime Atkins.
Confort social : Le régime Atkins oblige à écarter nombre
dentrées, une bonne part des aliments servis en accompagnement des plats
principaux, la quasi-totalité des desserts. La plupart des plats traditionnels
(cassoulet, couscous, spaghettis bolognaise
) sont exclus. Bien des personnes, dans
ces conditions, renoncent autant que faire ce peut à prendre des repas en société.
Plaisir à manger : Comme on la dit plus haut, celui-ci diminue
progressivement.
Mécanisme prétendu : Le docteur Atkins considère que la production de
corps cétoniques par le foie, à partir des graisses, puis leur évacuation par le rein
dans les urines sont deux mécanismes indispensables à lefficacité de la méthode
: cest tout dabord, comme on la dit, la présence de corps cétoniques
dans le sang qui réduit lappétit. Ensuite, toujours selon Atkins, leur fuite dans
les urines représente une déperdition calorique bien moins fatigante que lexercice
physique. Le régime Atkins autorise certes quelques aliments glucidiques fromage
blanc, pain, fruits à partir de la deuxième semaine, mais en quantité très
faible, de telle sorte que lorganisme continue à être obligé de produire ces
fameux corps cétoniques. Le docteur Atkins recommande même de vérifier leur présence
dans les urines au moyen des bandelettes réactives habituellement utilisées par les
diabétiques. Sils viennent à disparaître des urines, il convient alors de
réduire la ration glucidique pour obliger lorganisme à en fabriquer à nouveau.
Mécanisme réel : La faim sétiolant du fait de laugmentation
des corps cétoniques et de la lassitude gustative, sans vraiment le rechercher, on mange
moins en valeur calorique.
Durée prévue du régime : Le bon docteur Atkins rappelle à ses lecteurs
que " vous ne pouvez pas manger comme les personnes normales et espérer rester mince
(
) il sagit dun mode dalimentation définitif ".
Arrêt du régime : Après une telle restriction, la réintroduction des
glucides dans lalimentation entraîne le plus souvent le retour des kilos perdus,
sur un mode foudroyant.
Conséquences sur lorganisme : Comme celui-ci a impérativement besoin
de glucides pour fonctionner, quand ceux-ci ne sont pas apportés par lalimentation,
il doit alors dégrader les protéines de la masse maigre, cest-à-dire surtout les
muscles, et fabriquer à partir de leurs acides aminés le glucose dont il a besoin. Le
régime Atkins ne fait donc pas perdre que de la graisse, mais aussi du tissu noble, en
particulier du muscle.
Le régime Atkins est en outre trop pauvre en fruits et légumes, ce qui entraîne une
carence en vitamines, en sels minéraux et en fibres. Fatigue physique et psychique ainsi
que constipation sont donc rapidement au rendez-vous.
Enfin et surtout, en raison de sa richesse en graisses, ce régime entraîne une
augmentation excessive du cholestérol sanguin, qui favorise lathérosclérose. Il
est donc des plus dangereux pour le cur et les artères, au point que le régime
Atkins sest vu décerner lappellation de "passeport pour
linfarctus"

Mis au point par un cardiologue américain, le docteur Tarnower, le régime Scarsdale
propose un programme amaigrissant de quatorze jours. Le petit déjeuner est invariablement
composé dun demi-pamplemousse, dune tranche de pain enrichi en protéines ou
dune tranche de pain complet, de café ou thé à volonté. Déjeuners et dîners
sont composés dune viande maigre ou dun poisson, associés à un légume
consommé froid ou chaud selon le cas. Quatre fois par semaine, on ajoute au repas un
demi-pamplemousse, ou un fruit de saison. Deux fois par semaine, on na droit
quà une salade de fruits en guise de repas. Une fois par semaine, le plat principal
consiste en deux ufs, mais avec du fromage blanc. Enfin, le vendredi midi, on
na droit quà une portion de fromage avec une seule tranche de pain. Les
légumes autorisés ne sont pas limités en quantité. Les viandes, poissons et légumes
sont cuisinés sans matière grasse. Les salades sont préparées sans une goutte
dhuile, mais on peut y mettre du vinaigre, du citron, des épices, de lail et
des oignons, du sel et de la moutarde. Quant aux boissons, alcools, lait et jus de fruits,
ils sont prohibés. Reste donc leau, minérale, du robinet, ou les boissons
édulcorées quon peut consommer à volonté.
Le Dr Tarnower propose on connaît un régime Scarsdale "pour gourmets", un
régime Scarsdale à tendance exotique, dans lequel les plats rappellent vaguement les
traditions alimentaires de différents pays, un régime Scarsdale "économique"
pour ceux qui souhaitent limiter les frais de nourriture, et enfin un régime Scarsdale
pour végétariens.
Toutes les deux semaines, un régime destiné à "stabiliser la perte de poids"
prétend proposer un "éventail plus large daliments", mais continue à
interdire tout les féculents (pâtes, riz, pommes de terre, maïs, légumes secs), tous
les desserts sucrés, toutes les matières grasses ajoutées, le chocolat, la charcuterie
et la plupart des laitages. Ce régime de stabilisation autorise les alcools non sucrés,
vin ou whisky, à raison dun verre par jour, deux tranches de pain par jour, trois
ufs par semaine, les confitures sans sucre et les noix.
Efficacité à court terme : Bonne, quoique pas toujours aussi importante
que ne laffirme lauteur, qui se vante de faire perdre cinq cents grammes par
jour en moyenne.
Confort physique : Bon.
Confort social : Comment avoir encore des amis ? À moins, bien entendu, de
ne fréquenter que des personnes "scarsdalisées"
Plaisir à manger : Tout paraît bon quand on a faim.
Mécanisme prétendu : On mange moins en valeur calorique.
Mécanisme réel : Cest bien vrai
Durée prévue du régime : Lauteur préconise une alternance
régulière de " régimes " et de " phases de stabilisation " ad vitam
æternam.
Arrêt du régime : Le docteur Tarnower affirme que 90 % des patients
maintiennent leur poids après avoir suivi son régime. Seuls ceux qui ont la foi
chevillée au corps le croient. En fait, cest vraiment incroyable ce quil est
possible de regrossir vite avec ce régime, ou un autre dailleurs.
Conséquences sur lorganisme : Suivre le régime Scarsdale durant
quatorze petits jours ne présente pas de danger pour lorganisme car les apports en
protéines, en sels minéraux et en vitamines sont globalement suffisants. Cependant, sa
prolongation ou sa fréquente répétition, tel que le propose lauteur, conduisent
à plusieurs déséquilibres nutritionnels du fait de la quasi-absence dacides gras
essentiels (toutes les huiles sont prohibées
), de la carence en calcium (les
laitages sont insuffisants), de certains repas dépourvus de protéines (mardi et samedi
midi), ce qui conduit à la longue à une perte de masse maigre. Ces légers détails, de
peu dimportance sur une courte durée, finissent par avoir un retentissement sur la
santé à moyen et long terme.
Ce régime ne peut donc convenir quaux personnes qui sont d'accord pour reprendre
les kilos perdus (avec une prime) à l'arrêt du régime.

Très en vogue il y a une dizaine dannées, le régime Mayo na pas le moindre
rapport avec la clinique Mayo, lune des cliniques médicales les plus renommées des
États-Unis. Il sagit dun régime très directif, dune durée de deux
semaines. Les matières grasses, les sucres, les féculents, les légumes secs et les
laitages sont interdits. Les fruits sont en faible quantité. Les boissons autorisées se
résument aux thés, cafés et eaux.
Petit déjeuner : un pamplemousse et deux ufs durs la première semaine. Une
biscotte (sans beurre ni confiture) la deuxième. Thé ou café à volonté, non sucrés.
Déjeuners et dîners : sur les vingt-huit déjeuners et dîners quon aura
loccasion de faire durant les deux semaines de régime, on prendra soit deux
ufs (11 repas), soit une viande (10 repas), soit un poisson (3 repas), soit un
yaourt (1 repas), soit un fruit (2 repas). On pourra manger ce quon veut le dernier
dîner de la seconde semaine. Les légumes daccompagnement ne sont pas limités en
quantité, mais le choix en est restreint puisque seuls les céleris, tomates, concombres,
épinards et salades sont permis. Les boissons édulcorées sont autorisés sans
limitation.
Efficacité à court terme : Comme il napporte que 800 à 1 000
calories par jour, le régime Mayo est efficace au début et on perd allégrement cinq à
sept kilos si on le suit à la lettre pendant deux semaines. Ce résultat est souvent
atteint, car ce type de régime simple et dépouillé, dans lequel il ny a pas à
réfléchir, est finalement aisé à pratiquer sur une courte durée.
Confort physique : Le fait quon mange des légumes (riches en fibres
alimentaires) permet de réduire la sensation de faim. Mais ce type de régime engendre
rapidement une certaine fatigue physique (voir plus loin).
Confort social : Mieux vaut senfermer chez soi à double tour et ne
plus voir personne.
Plaisir à manger : Qui ira prétendre que grillades, ufs,
pamplemousses et concombres ne sont pas des aliments délicieux ?
Mécanisme prétendu : On maigrit car on mange moins.
Mécanisme réel : On ne saurait mieux dire.
Durée prévue du régime : Quinze jours.
Arrêt du régime : Rien nest prévu pour l"après
régime" et les kilos perdus ne peuvent donc que revenir au galop. Reprise de poids
inéluctable.
Conséquences sur lorganisme : Il sagit dun régime
particulièrement déséquilibré. La permutation, deux fois par semaine, entre aliments
protidiques (viandes, poissons ou ufs) et fruits est des plus sottes, aboutissant à
des repas sans protides. La quantité globale de protéines si on suit le régime à la
lettre est de 30 à 60 g de protéines selon les jours, alors que les besoins sont proches
de 80 g. On perd donc de la masse maigre, cest-à-dire du muscle, et on se fatigue
vite. Linsuffisance en produits laitiers et en fruits aboutit à des carences en
potassium, en calcium et en vitamines, dangereuses lorsque le régime se prolonge ou
lorsquon ne le complète pas au moyen de suppléments médicamenteux. De plus, la
richesse relative en lipides et en cholestérol (régime riche en ufs et graisses
animales) favorise lathérosclérose et les maladies cardio-vasculaires si le
régime Mayo est poursuivi longtemps. Enfin, le petit déjeuner est trop frugal, ce qui
occasionne souvent de la fatigue dans la matinée.
En conclusion, on ne saurait que déconseiller de maigrir à la façon Mayo.

Le principe des régimes dissociés consiste à espacer les heures de consommation des
diverses classes daliments : on peut manger de tout, mais pas au cours dun
même repas. Selon les promoteurs des ces méthodes, les aliments consommés isolément,
même absorbés en grande quantité, ne sauraient se transformer en graisses et on ne
grossirait que lorsque surviendraient certaines combinaisons alimentaires. On pourrait
donc consommer autant de viande de veau ou de riz que lon voudrait, mais surtout
jamais de blanquette de veau.
Le régime Antoine. Il consiste en cures dune semaine, à
répéter toutes les trois semaines ou tous les mois. Au cours de la semaine de régime,
chacun des six premiers jours est consacrée à une, et une seule, famille daliments
(viandes, ufs, laitages, poissons, légumes ou fruits). Le septième jour est libre
et on mange comme on lentend, dissocié ou non.
Le régime Shelton. Il propose une dissociation rythmée non sur une
semaine, mais sur une journée : on mangera ainsi par exemple des laitages au petit
déjeuner, de la viande au déjeuner et des légumes au dîner. Les ufs, les
poissons et les fruits sont également autorisés, du moment quon ne déroge pas au
principe de dissociation. On évitera formellement les plats composés, tels le saumon aux
pommes de terre, la tarte aux fruits ou le roquefort sur une tranche de pain de campagne.
Efficacité à court terme : Lamaigrissement est net, tout au moins
les premières semaines. Comme les autres " régimes miracles ", les régimes
dissociés demandent certes de la discipline, mais aucun effort dapprentissage
diététique ou dimagination culinaire. Ils sont de ce fait aisés à suivre, en
tout cas, sur de courtes périodes.
Confort physique : Le fait de sen tenir à un seul type daliment
par repas diminue notablement lappétit. Mais ce type de régime engendre à la
longue une certaine fatigue physique (voir plus loin).
Confort social : Les régimes dissociés rendent problématique toute vie
sociale car ils imposent un mode alimentaire radicalement différent du mode traditionnel,
répartissant les repas en entrée, plat principal avec sa garniture, fromage et dessert.
Plaisir à manger : La lassitude survient vite dès lors quon est
condamné à ne manger quun seul aliment à la fois.
Mécanisme prétendu : Pour expliquer la perte de poids provoquée par les
régimes dissociés, leurs promoteurs invoquent souvent un mystérieux chemin métabolique
qui ferait se dissiper graisses et sucres des aliments lorsque ceux-ci sont consommés
séparément. Malgré toute la puissance de persuasion mise à développer ces arguments,
il faut bien avouer que cette voie métabolique est totalement mythique. Même consommés
de façon isolée, en excès, lipides ou glucides seront bel et bien stockés sous forme
de graisses dans les cellules adipeuses.
Mécanisme réel : La réalité est quun régime dissocié aboutit
rapidement à une moindre consommation alimentaire, mesurée en valeur énergétique, tout
simplement en raison de la lassitude alimentaire. Comment par exemple, lors de la journée
durant laquelle on se consacre aux viandes corps et âme, véritablement apprécier le
gigot du soir après le steak du petit déjeuner et le poulet du déjeuner ? De même, les
journées "fruits" ou "laitages" engendrent une saturation rapide. La
lassitude alimentaire existe aussi dans le régime Shelton, à un degré légèrement
moindre.
Durée prévue du régime : Le régime Antoine se pratique une semaine sur
trois à quatre. Le régime Shelton nindique pas de limitation temporelle.
Arrêt du régime : En dehors des périodes dissociées, le candidat à
lamaigrissement aura bien du mal à ne pas regrossir, car le régime dissocié
nétant pas pédagogique du point de vue de la diététique et des habitudes
alimentaires, il ne peut que revenir à son alimentation antérieure, celle qui a
entraîné le surpoids.
Conséquences sur lorganisme : Le régime Antoine aboutit à une
absence daliments protéiques pendant deux journées par semaine, lors des journées
"légumes" et "fruits". La perte de poids porte dans ces conditions
autant sur les muscles et les viscères que sur la graisse corporelle. Cependant, si ces
deux journées ne se suivent pas, il ny aura pas péril en la demeure, quoique cela
soit tout de même cause de fatigue anormale et favorise une reprise de poids à
larrêt du régime, par réduction de la masse maigre et des besoins énergétiques
corporels. Ce problème est moins flagrant dans le cadre du régime Shelton, puisque
chaque journée apporte des protéines.
En ce qui concerne vitamines et sels minéraux, les régimes dissociés autorisant des
quantités importantes de fruits et de légumes, lapport est globalement suffisant
et on ne risque pas de carence.

Michel Montignac se présente comme un ancien gros déçu par linefficacité des
méthodes habituelles, qui sest donc résolu à inventer le sienne propre et,
celle-ci semblant lui réussir, la donc proposée au reste du monde. Depuis la fin
des années 80, il expose dans ses écrits diverses notions de nutrition en tous points
irréfutables, telles que la classification des aliments glucidiques selon lindex
glycémique, lintérêt des fibres dans les régimes amaigrissants ou la
responsabilité dune alimentation trop riche en graisses ou en sucres rapides dans
lobésité. À partir de là, cependant, Montignac infère arbitrairement diverses
extrapolations de nature bien plus contestable. Ainsi, selon lui, "les responsables
de la constitution anormale des graisses de réserve ne sont pas les acides gras (
)
mais les mauvais glucides". Il conclut que, lorsquelles sont mangées sans
être accompagnées de glucides, les matières grasses ne sont pas stockées. Il semble
bien quun tel point de vue ne soit partagé par personne dans la communauté
scientifique.
Tout cela aboutit en définitive à une variante de régime dissocié, dans lequel le
sucre, le pain et la pomme de terre sont diabolisés.
Certains aliments sont totalement interdits : le sucre et les aliments en contenant, les
pommes de terre, betteraves, carottes, les aliments qui contiennent à la fois des
glucides et des lipides, tels les avocats, les pommes de terre frites (doublement
pécheresses
), les noix, les noisettes, le chocolat. Les fruits ne peuvent être
consommés aux repas, mais on peut en manger entre les repas. Les céréales (riz, pâtes,
pain, céréales de petit déjeuner) doivent être brutes, non raffinées, afin de
réduire lindex glycémique et prises sans complément lipidique : pas de gruyère
sur les pâtes, pas de beurre ou de margarine sur les tartines. Les aliments riches en
lipides ou en protéines sont tous autorisés du moment quils ne contiennent pas de
glucides : on peut donc manger des ufs, des fromages, des viandes, des poissons, des
matières grasses sans limitation de quantité. En ce qui concerne le lait, aliment
mêlant traîtreusement du lactose, un sucre, et des matières grasses, seul le lait
écrémé est autorisé. Le vin et les autres alcools sont interdits au début, mais la
suite du régime sassouplit et autorise trois verres de vin par jour. En revanche,
la bière, les apéritifs et digestifs restent proscrits, de même que les sodas sucrés.
Les édulcorants sont tolérés, quoique déconseillés.
Les repas doivent être planifiés de façon rigoureuse à partir des aliments autorisés,
afin déviter toute prise de glucides et de lipides concomitante. Le repas
montignacien numéro un se compose donc dun aliment protéique, viande, poisson ou
ufs, de légumes verts (pas de féculent ou autre légume sec) et de fromage, le
tout sans pain. Les quantités ne sont pas limitées et tout cela peut être cuisiné et
assaisonné de matières grasses (beurre, huiles, margarines), là aussi sans limitation :
on est très proche du régime Atkins. Un dessert est autorisé à condition quil ne
contienne aucun glucide : farine, sucres, chocolat et fruits sont exclus de sa
composition. Un second type de repas (deux à trois fois par semaine) autorise les
glucides, mais exclut cette fois-ci les graisses : on peut donc manger pain, féculents,
légumes secs, légumes verts (sans graisses de cuisson ou dassaisonnement), mais
pas viandes, poissons, ufs et fromages.
Efficacité à court terme : Bonne.
Confort physique : La sensation de faim est le plus souvent modérée du
fait de la monotonie des repas, de la richesse en fibres et de la possibilité de manger
à volonté les aliments autorisés. En revanche, comme le régime est pauvre en glucides,
on est souvent fatigué.
Confort social : Ce régime est généralement bien vécu par les gros
mangeurs, puisquon peut manger autant quon veut dès lors que lon ne
mélange pas glucides et protides. On peut aussi manger sans trop de problème au
restaurant ou chez les amis, puisquil sagit surtout décarter le pain et
certaines garnitures de plats protéinés. Il faut cependant savoir renoncer aux desserts.
Plaisir à manger : Quoi quen dise lauteur, il est quelque peu
amoindri, surtout dans le cas du sandwich au saucisson, quil convient de manger sans
pain.
Mécanisme prétendu : Sans glucides concomitants, les lipides ne peuvent
être stockés par nos tissus graisseux. Bien entendu, cest trop beau pour être
vrai. Tout lipide ingéré avec ou sans glucides est bel et bien absorbé
par le tube digestif, puis, selon les besoins, mis en réserve sous forme de graisse
corporelle ou encore utilisé comme source dénergie. Il est cependant exact que la
prise de glucides à index glycémique élevé entraîne bel et bien une sécrétion
dinsuline et que cette insuline stimule la croissance des cellules adipeuses.
Mécanisme réel : La prise calorique se réduit : 1° en raison de la
lassitude alimentaire (on se lasse vite du roquefort sans pain), 2° du fait de la
réduction des féculents, 3° la richesse en fibres contribue aussi à diminuer la
sensation de faim.
Durée prévue du régime : Lauteur distingue une phase I,
damaigrissement, et une phase II, de croisière, destinée à ne pas reprendre le
poids perdu et qui donc être pratiquée à vie. Quoiquil prétende que cette phase
II comporte peu ou pas de restrictions, des aliments tels que le sucre, le miel, le pain
blanc, le lait, le beurre, les fruits au sirop ou les pommes de terre frites nen
restent pas moins définitivement bannis.
Arrêt du régime : Ny pensons même pas !
Conséquences sur lorganisme : Lalimentation qui résulte
habituellement du régime Montignac est, fort logiquement, pauvre en glucides et
proportionnellement trop riche en graisses. Ce régime, sil nest suivi que
quelques semaines, nest toutefois pas dangereux pour la santé car les aliments
proposés apportent une quantité appréciable de protéines, vitamines et sels minéraux.
À plus long terme, la richesse en graisses risque de retentir sur les artères et conduit
à une augmentation de lattirance pour le gras. Enfin, comme avec les autres
régimes trop gras, on perd proportionnellement davantage de masse maigre muscles
et organes quavec un régime plus riche en glucides. Si elle augmente la
fatigabilité, cette perte de tissus nobles ninflue pas sur les fluctuations de la
balance tant quon est en période de régime ; mais elle entraîne fréquemment une
prise de poids rapide dès quon revient à une alimentation traditionnelle.

Ces régimes sinscrivent en principe dans un cadre plus large, de nature
philosophique ou religieuse, déjà abordé. Comme ils posent surtout des problèmes en ce
qui concerne lapport de protéines, nous les avons développés dans ce cadre. Mais
comme certains veulent aussi en faire des régimes amincissants, il est bon den dire
un petit mot ici.
Efficacité à court terme : Bonne. Ces modes alimentaires savèrent
effectivement des méthodes amaigrissantes efficaces.
Confort physique : La sensation de faim reste supportable du fait de la
richesse en fibres et en sucres lents. Cette richesse en glucides permet également les
efforts musculaires, si tant est que lapport en protéines soit suffisant et
équilibré (rappelons que cet équilibre est plus facile à atteindre avec les régimes
végétariens quavec les régimes végétaliens, ces derniers excluant toute
protéine dorigine animale, y compris les ufs, laitages et poissons).
Confort social : Le partage convivial dun repas avec famille ou amis
devient problématique, à moins de décider de ne plus fréquenter que des adeptes.
Cest fort souvent le cas
Plaisir à manger : Cela se discute
Mécanisme prétendu : Surtout, ne dites pas à un adepte que vous êtes
devenu végétarien, végétalien ou adepte de la macrobiotique pour perdre vos kilos
surnuméraires, vous vous feriez mal voir.
Mécanisme réel : Le bannissement des produits animaux aboutit à une
alimentation appauvrie en lipides, à une monotonie dans la confection des menus, puisque
de nombreuses classes daliments sont prohibées. De plus, lalimentation est
riche en fibres du fait de la place accordée aux céréales complètes, aux fruits et aux
légumes. Les fibres calmant la faim, le régime sera dautant plus facile à suivre.
Durée prévue du régime : Noublions pas quil sagit là,
non pas de maigrir, mais de saccomplir afin de parvenir à lharmonie avec le
grand Tout. Pas question de baguenauder en chemin.
Arrêt du régime : Il est moral que tout péché soit puni. Ainsi en
ira-t-il de la reprise de consommation de produits animaux.
Conséquences sur lorganisme : Alors quon croit manger
"sain" en respectant les règles du végétarisme, du végétalisme ou de la
macrobiotique, on risque surtout de manger "carencé". Certains acides aminés
indispensables, le fer, diverses vitamines manquent souvent. En fait, évacuer les
produits animaux de lalimentation sans pour autant souffrir de carences nécessite
une bonne connaissance de la diététique et une gestion quotidienne de son équilibre
nutritionnel. Il sagit donc là de méthodes hasardeuses pour lamateur non
éclairé.

Cest dès le siècle dernier que, se rendant à lévidence que suivre un
régime nest pas chose aisée pour lobèse, on proposa à ce dernier de ne
rien manger du tout, cest-à-dire de suivre un jeûne complet, lalimentation
se limitant alors à de leau, des bouillons ou des tisanes. Il est clair que, dans
ces conditions, lorganisme, ne recevant de lextérieur aucune calorie, est
bien forcé de faire appel à ses réserves.
La disparition de la faim au bout de quelques jours et une douce euphorie favorisèrent le
succès des cures de jeûne. Celles-ci peuvent se dérouler soit à domicile, soit dans
des maisons dites "diététiques". Encouragés par la rapidité de
lamaigrissement (près de huit kilos la première semaine), les médecins et leurs
patients prolongèrent ces cures de jeûne parfois plusieurs semaines daffilée.
Certes la perte de poids se ralentissait, mais était malgré tout de lordre de dix
kilos en deux semaines et de vingt-deux kilos en cinquante et un jours. Comment
sétonner que les candidats aient été de plus en plus nombreux à réclamer leur
cure de jeûne?
Ce bel enthousiasme fut toutefois refroidi par la survenue dun certain nombre
daccidents mortels. Plusieurs personnes moururent par arrêt cardiaque au cours de
leur jeûne, et ce, parfois dès les premières semaines de cure. On constata que le
décès était causé par la fonte du muscle cardiaque qui, comme pour les autres organes,
survient à partir du moment où on sarrête totalement de manger. Nous avons vu en
effet que les protéines sont indispensables à la perpétuelle reconstruction de nos
tissus et quen leur absence dans lalimentation, nous perdons chaque jour un
peu de notre substance vivante. De plus, comme les cellules cérébrales et les globules
rouges du sang ont besoin de glucose pour fonctionner (le cerveau naccepte de se
mettre au régime gras quau bout de quelques jours, les globules rouges ne sy
font jamais en absence dapport alimentaire, lorganisme est conduit à
fabriquer le glucose indispensable à partir des protéines. Ainsi se met en place un
deuxième mécanisme qui accélère encore la fonte des organes.
Le cur est un organe particulièrement sensible à cette autodestruction, ce qui
explique les morts subites constatées, mais les dégâts ne sarrêtent pas là. Les
défenses immunitaires sont amoindries et lorganisme combattant mal les microbes, on
risque des infections virales ou bactériennes. Les cellules de la peau se multiplient
moins vite, ce qui peut entraîner les problèmes de cicatrisation. De plus, le jeûne
fatigue beaucoup physiquement, car les muscles manquent de carburant et voient leur volume
décroître.
Signalons que malgré tous ces aléas, la cure de jeûne est encore bel et bien proposée
par divers gourous ou des brebis galeuses de la profession médicale, dans des maisons
diététiques qui, malgré des frais minimes de restauration, ont néanmoins des tarifs
dispendieux.
Efficacité à court terme : La méthode est à lévidence simple et
efficace à court terme.
Confort physique : La faim est importante les deux premiers jours, mais par
la suite, elle disparaît pour faire place à un état de bien-être euphorique.
Cest une modification du métabolisme qui en est la cause : linsuffisance de
glucides oblige lorganisme à faire appel aux graisses de réserve, ce qui conduit
à une augmentation des corps cétoniques dans la circulation sanguine. Ce sont ces corps
cétoniques qui produisent ces effets sur la faim et le psychisme.
Confort social : Comme il est difficile, voire gênant de regarder les
autres manger quand on jeûne, autant rester chez soi. Dailleurs, on na guère
la force de sortir
Plaisir à manger : Nul.
Mécanisme prétendu : Non seulement on maigrit, mais on se purifie
Mécanisme réel : Certes les graisses fondent, mais le reste avec.
Durée prévue du régime : Jusquà deux mois !
Arrêt du régime : Voilà bien un "régime" quon est
forcé, un beau jour dinterrompre. Or, dans ce cas, la reprise de poids est
inéluctable.
Conséquences sur lorganisme : Mort possible par arrêt du cur,
affaiblissement général, fonte musculaire, diminution de la résistance aux infections.
La perte dune part importante de masse maigre rend la reprise de poids obligatoire.
Après ce type de régime, les besoins en énergie de lorganisme seront nettement
diminués et le retour à une alimentation normale aboutit à une reprise pondérale
foudroyante. Bien souvent, alors quon aura perdu beaucoup de muscle et un peu de
graisse, on reprendra beaucoup de graisse et un peu de muscle.
À proscrire, donc, surtout en labsence de toute action revendicative.

Les régimes Hollywood, ananas et pamplemousse |
Vantés pour leurs teneurs en vitamines, sels minéraux et fibres, les fruits sont à la
mode. Il nen fallait pas plus pour que soient proposés des régimes amaigrissants
fondés exclusivement sur un ou plusieurs fruits : chaque repas est alors constitué du ou
des fruits autorisés.
Les régimes ananas ou pamplemousse ont eu leur heure de gloire. Moins monotone, le
régime Hollywood autorise plusieurs fruits, en insistant plus particulièrement sur les
fruits exotiques tels que les papayes, ananas et pastèques. Mais, comme les autres
régimes frugivores, il est exagérément restrictif en ce qui concerne les autres classes
daliments, nautorisant le pain, les féculents et les viandes quà
raison dun ou deux repas par semaine, et ce, seulement après avoir passé dix jours
pleins à ne manger que des fruits.
Ces régimes font effectivement maigrir, pour les mêmes raisons que les autres régimes
miracles : ils napportent que peu de calories et sont fort simples à suivre.
Acheter et consommer uniquement des fruits ne demande guère deffort
dimagination et dorganisation. Le total énergétique apporté par cette
alimentation ne peut quêtre réduit car les fruits, pauvres en graisses et riches
en eau, sont peu denses en calories ; de plus leur consommation exclusive génère
rapidement une lassitude qui émousse lappétit. Le fait de devoir renoncer à toute
convivialité ne peut que diminuer encore les apports caloriques dans un premier temps,
même si cela constitue, à la longue, un facteur déchec certain.
Efficacité à court terme : Bonne. On maigrit.
Confort physique : On a faim, certes, mais cela reste néanmoins
supportable, du fait de la richesse en fibres. Cependant la fatigue est bien au
rendez-vous, du fait de labsence de protéines.
Confort social : Bien des singes sont frugivores. On a donc intérêt à
sen faire des amis. Eux ont toutefois droit aux bananes. Pas vous.
Plaisir à manger : Des fruits, toujours des fruits
Mécanisme prétendu : Lananas contient une enzyme, la broméline, qui
favorise la dégradation des protéines. Les fervents de ce fruit exotique en ont
aussitôt conclu à tort que la broméline pourrait "digérer" les
graisses de leurs tissus adipeux. Quant au pamplemousse, il bénéficie, pour de
mystérieuses raisons, dune réputation de fruit à maigrir.
Mécanisme réel : Dès le départ, on nabsorbe que peu de calories.
Et plus ça va, plus on se lasse de manger.
Durée prévue du régime : Variable selon le fruit et son zélateur.
Arrêt du régime : Léchec à long terme, du point de vue du poids,
est dores et déjà programmé avant même de commencer et la reprise de poids est
des plus brutales.
Conséquences sur lorganisme : Les fruits ne contenant pour ainsi dire
pas de protéines, ce type de régime entraîne donc une fonte des muscles et des organes.
Les risques pour la santé sont les mêmes que ceux du jeûne total : mort possible par
arrêt du cur, affaiblissement général, fonte musculaire, diminution de la
résistance aux infections.

La diète protéique et les compléments
hyperprotidiques |
La diète protéique, à base de compléments protidiques vendus en pharmacie et en
magasins spécialisés, ou encore le régime très appauvri en valeur calorique et enrichi
proportionnellement en protéines, qui devraient permettre de "maigrir vite et
bien", sont les derniers régimes à la mode. Que peut-on en penser?
Lorsque les diètes hyperprotidiques ont été lancées, à la fin des années 60, on
espérait bénéficier ainsi des avantages du jeûne complet lamaigrissement
rapide sans en supporter les risques, tels la fonte musculaire ou les accidents
cardiaques.
Les diètes protéiques à base de poudres connurent un succès considérable dans les
années 70, surtout aux États-Unis. Mais en 1977, cinquante-huit personnes moururent
darrêt cardiaque pendant ou juste après une cure de diète protéique. La plupart
des personnes décédées avaient cependant un cur malade avant de débuter le
régime et on ne pouvait donc accuser la diète de façon certaine. Pourtant, dix-sept
étaient mortes alors quon ne leur connaissait aucun problème cardiaque auparavant
et, pour celles-ci, la responsabilité directe de la diète protéique fut mise en cause.
Lenquête médico-légale révéla que, dans la majorité des cas, les mélanges de
protéines utilisés étaient issus de protéines de collagène ou de tendons pauvres en
tryptophane, acide aminé indispensable, mais choisies par lindustrie en raison de
leur faible coût de revient et de leur texture particulière. Or, lorsquun ou
plusieurs acides aminés indispensables manquent, lapport protéique alimentaire
nassure pas le renouvellement des protéines de lorganisme, et apparaissent
alors des problèmes semblables à ceux qui surviennent lors dun jeûne complet. Les
individus décédés avaient par ailleurs prolongé la diète protéique au-delà de deux
mois, atteignant souvent six mois ou plus. La mauvaise qualité des protéines et la
durée excessive de la diète avaient rendu celle-ci mortelle.
En revanche, lorsque les protéines contiennent tous les acides aminés indispensables et
lorsque sa durée nexcède pas quatre semaines, la diète protéique ne lèse pas,
mais, au contraire, améliore létat du cur des obèses. Ainsi, dans le
service de nutrition de lhôpital Bichat (Paris), ce modèle "prudent" de
diète protéique a été prescrit à des milliers de personnes fortes depuis plus de
vingt ans, sans quaucun accident cardiaque nait été détecté.
Lutilisation des diètes protéiques na pas été interdit par la Food and
Drug Administration, organisme américain de contrôle des aliments et des médicaments,
mais des règles dutilisation ont été édictées.
La diète protéique doit être suffisamment riche en
protéines : un apport
quotidien de 55 g pour une femme de petite taille et de 70 g pour un homme ou une femme de
grande taille constituent le minimum. Les protéines doivent en outre être de bonne
qualité. Pour ce faire, on préconise de manger des aliments riches en protéines, mais
pauvres en calories : viandes ou poissons maigres, blancs dufs, fromage blanc
à 0 % de matière grasse, dont les quantités seront déterminées par le médecin ou le
diététicien.
On peut aussi remplacer les aliments par un mélange industriel de protéines, vitamines,
sels minéraux et autres éléments nutritifs essentiels. Les mélanges protéinés se
présentent habituellement sous la forme dune poudre, à diluer dans de leau,
agrémentée de parfums variés afin de retarder la lassitude alimentaire. Quil
sagisse de substituts de repas ou daliments maigres riches en protéines, il
est important de les répartir sur plusieurs repas quotidiens. On perd en effet plus de
graisse et moins de muscles avec quatre repas par jour quavec un seul.
Enfin, il nest pas inutile de consommer des fibres pour réduire la sensation de
faim et mieux vaut donc choisir des substituts de repas qui en sont riches, ou bien
consommer de la salade verte assaisonnée de citron (et, éventuellement, dhuile de
paraffine). On recommande aussi de boire, de leau, du thé, des tisanes et
bouillons, à raison dun litre et demi de liquide par jour, afin déliminer
les déchets de lorganisme, urée et acide urique.
La diète protéique peut être effectuée au domicile et est compatible avec la plupart
des activités familiales et professionnelles habituelles, pour peu quelles ne
demandent pas un trop grand effort, surtout sur le plan physique. Le séjour en hôpital
ou en clinique est préférable lorsque létat de santé nécessite une surveillance
rapprochée. Enfin, la diète protéique est souvent préconisée dans le cadre dune
cure en milieu thermal ou en maison diététique.
On devrait réserver les diètes protéiques aux personnes obèses massives pour qui un
amaigrissement urgent est nécessaire, par exemple en vue dune opération où
lanesthésie est rendue dangereuse par le surpoids, ou encore aux personnes ayant
une obésité parfois modérée, mais souffrant de complications liées au surpoids,
hypertension artérielle, arthrose, diabète, pour qui un amaigrissement rapide est vital.
Dans de tels cas, il existe une situation d'urgence qui justifie l'usage d'une méthode
aux résultats peu durables et présentant d'importants inconvénients à moyen terme.
Bien des médecins considèrent cependant qu'on doit aussi prescrire une diète protéique
aux personnes ayant une obésité massive, avec un indice de masse corporelle supérieur
à 32 kg/m2, même si elles ne présentent pas de complication. Cette position est plus
discutable. Quant aux obèses moyens sans problèmes de santé majeurs, on ne peut que
leur déconseiller la diète protidique, qui ne peut qu'aggraver leurs difficultés.
Efficacité à court terme : Bonne. On maigrit très rapidement la première
semaine (quatre à cinq kilos), puis plus lentement. La perte de poids est habituellement
de huit à douze kilos en trois à quatres semaines.
Confort physique : La faim disparaît à partir du troisième ou quatrième
jour, faisant place à une agréable euphorie, qui se maintient tant que nous ne nous
livrons pas à des débauches dactivité. Car, il faut bien en convenir, nous nous
fatiguons vite.
Confort social : Nous sommes malades. Nous ne mangeons pas de la nourriture,
mais des médicaments. Quon se le dise !
Plaisir à manger : Les substituts de repas sont soit franchement mauvais,
soit au goût amélioré grâce à divers additifs. On ne peut cependant sattendre
à un éblouissement papillaire. Quant aux viandes, poissons et blancs duf,
ils lassent eux aussi rapidement.
Mécanisme prétendu : Nous ne prétendons pas, nous prouvons, grâce à des
études sérieuses et approfondies.
Mécanisme réel : Un apport insuffisant en calories oblige lorganisme
à utiliser les réserves de graisses. Lapport suffisant en protéines empêche
quon perde plus de masse maigre que nécessaire.
Durée prévue du régime : On conseille généralement de commencer par un
régime classique à 1 000 calories par jour durant deux à huit semaines, puis de se
limiter à la diète protéique durant trois ou quatre semaines. On reprend une
alimentation plus copieuse progressivement, en augmentant les apports de 200 à 400
calories toutes les deux semaines. On recommande vivement de ne pas suivre une diète
protéique plus de quatre semaines daffilée. Par contre, si cela savère
nécessaire, on peut réaliser plusieurs diètes protéiques, espacées dau moins
deux mois de régime moins strict.
Arrêt du régime : La diète protéique est présentée le plus souvent
comme une étape dans une prise en charge de longue durée, car le corps médical est bien
conscient de la tendance spontanée à la reprise pondérale dès l'arrêt de la diète.
En fait, c'est ce qui se passe dans la majorité des cas: après 1 an, 80 % des
personnes qui ont suivi une diète protéique ont repris le poids perdu.
Conséquences sur lorganisme et le psychisme : Le poids perdu
correspond pour plus de 80 % à du tissu graisseux. La diète protéique limite la perte
de muscles et de viscères à leur partie excédentaire liée à lobésité.
Néanmoins, cette baisse du volume des muscles et des viscères saccompagne
dune réduction denviron 15 % des dépenses énergétiques du métabolisme
basal. Le corps sadapte en brûlant moins de calories, comme sil cherchait à
résister aux effets du régime. Cette adaptation ralentit lamaigrissement, et rend
difficile la stabilisation pondérale. De plus, la réintroduction des aliments évités
durant la phase de diète protéique est problématique et conduit le plus souvent à des
compulsions alimentaires et une reprise de poids. Au total, il est fréquent que la
pratique de la diète protéique conduise à une entrée dans le système de la restriction cognitive
ou à son renforcement, avec son cortège de poids en yoyo, de troubles du comportement
alimentaire, de perte de l'estime de soi et de dépression.
Rappel de la restriction cognitive:
 | La restriction
cognitive consiste à nier les sensations de faim et de rassasiement de son organisme.
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La restriction cognitive consiste à manger sans tenir compte des
informations que nous fournit notre organisme par le moyen des sensations de faim et de
satiété. On mange selon des plans préétablis, dans des quantités préétablies. Ainsi
que lont montré les travaux de J. Polivy et Herman à partir des années 1975, on
ne mange donc plus par faim et on ne sarrête pas de manger parce quon est
rassasié, mais on se fie à ses croyances concernant les aliments mangés, le côté plus
ou moins " grossissant " quon leur prête.
On ne fait donc plus confiance à son corps et à ses systèmes de
régulation. Comme on mange moins afin de maigrir, la faim et lappétence pour les
aliments riches en calories sen trouve exacerbée, ce qui oblige à une lutte
permanente contre ses désirs alimentaires, ce vers quoi nous porte nos goûts.
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