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La Sophrologie

 

 

Sophropédagogie du Sport

 

Aujourd'hui, tous les responsables des structures sportives s'entendent sur l'importance d'une préparation mentale, mais à ce jour se sont développées surtout des initiatives individuelles et ponctuelles et pas, semble-t-il, d'approche globale à moyen et long terme.
Cette nécessité d'une préparation mentale ne s'est pas, par exemple, concrétisée dans une politique de formation des préparateurs professionnels.

POURQUOI CET ETAT DE FAIT ?

Les approches actuelles se sont montrées insuffisantes pour conforter les espoirs attendus, car elles s'appuient, comme nous allons le voir, sur des "à priori" et des représentations (de la compétition, de l'athlète, de la réussite ou de l'échec etc...) qui visent surtout la performance.

 

UNE NECESSITE S'IMPOSE AUJOURD'HUI !

Repenser tout le problème, en mettant entre parenthèses tous ces "à priori" qui ont plus ou moins présidés aux démarches antérieures.

Jusque là, nos préparations mentales consistaient, à partir d'un objectif précis (résultats immédiatement tangibles), à centrer l'attention sur ce "devoir réussir". De ce fait elles étaient susceptibles d'augmenter les contraintes que faisait peser sur l'athlète et son entourage, cette nécessité de réussite. Il s'en suivait une angoisse qui venait contrecarrer et diminuer les effets bénéfiques de l'action entreprise.

Ceci explique qu'aujourd'hui, malgré une demande de plus en plus pressante, on sente en même temps une certaine réticence à une véritable politique de préparation mentale. Chacun en sent bien les limites, a pu être déçu par les espoirs mis en elle ; d'où les hésitations des professionnels à s'engager dans des propositions concrètes.

Cette contrainte pèse d'ailleurs, non seulement sur les athlètes, mais aussi sur les fédérations, les entraîneurs, qui malgré le dévouement et la bonne volonté de la plupart d'entre eux, se voient devenir les cibles des médias et des lobbies, qui ont besoin toujours, de plus de spectaculaire et de plus de records.
Il y a là, un véritable cercle vicieux, qui pousse de plus en plus à une préparation mentale mettant en jeu une psychologie du conditionnement, qui porte en elle-même ses effets pervers. Elle augmente en effet la pression qui s'exerce à tous les nivaux (Fédérations, clubs, entraÎneurs, athlètes).

Ne s'agirait-il pas plutôt, au lieu de se centrer sur un projet visible de réussite qui présente à l'athlète une attitude modélisante, de permettre a chacun, de découvrir intérieurement ses propres capacités, de révéler les façons qui lui sont propres d'exister, et de dévoiler ses propres "possibles".

 

Exemple :
Les tentatives de conditionnement mental, à travers des représentations mentales ou "visualisations", dites "positives" ne font-elles pas qu'augmenter encore la perspective d'une action idéalisante, tout en présentant un certain nombre de risque. En effet, tout le monde sait que plus un sujet est conditionné mentalement, plus il perd ses capacités d'adaptation à des circonstances qui ne sont pas celles prévues, et auxquelles il a été conditionné. Dès lors, le moindre incident, la moindre variation, par rapport aux prévisions, laisse le sportif sans moyen, déçu, et avec le sentiment d'avoir été floué.

Le sport, n'est-il pas au contraire dans son essence (et c'est ce qui fait toute sa noblesse et son intérêt), adaptabilité, capacité à "faire avec" les circonstances, les contraintes extérieures, les obstacles rencontrés, n'est-il pas la capacité de l'Homme à mettre en jeu tous ses "possibles", lui permettant ainsi de se dépasser physiquement et mentalement !

Ne peut-on envisager des processus qui favorisent ce dernier aspect, avec l'idée que ce développement des capacités humaines, plutôt qu'un conditionnement, favorisera, non directement, mais par conséquence indirecte, la valeur de l'athlète !

Ces constatations amènent tous ceux qui réfléchissent à ce problème de la préparation mentale des sportifs, à s'orienter aujourd'hui vers de nouvelles méthodes, davantage tournées vers l'épanouissement de l'athlète, que vers son conditionnement mental, sa transformation par la découverte d'une nouvelle forme d'existence, avec une conscience aigüe de ce qui a valeur pour lui, qui seule lui permettra de se dépasser.

Les méthodes que propose la sophrologie caycédienne, qui n'ont rien à voir avec les méthodes de conditionnement mental et de "visualisations positives", avec lesquelles elles sont souvent confondues, proposent justement la mise en jeu de processus susceptibles de favoriser ces nouveaux objectifs.

 

LES PROCESSUS MIS EN JEU PAR CES METHODES:

Ils ont été étudiés et expérimentés, par l' "Ecole sophrologique caycédienne", tant dans le domaine clinique, que dans le domaine social ou celui de la Prévention et de l' Education.
Ils sont basés sur des méthodes qui ont été construites, non pour étudier et modifier les contenus symboliques de la conscience comme le fait la psychologie, mais pour dévoiler les capacités et structures de celle-ci.
Ces capacités et structures existent dans chacun des petits de l'homme, elles lui sont transmises génétiquement. Ce sont elles que le bébé humain va mettre en jeu dans les circonstances de son existence, et dans les rencontres qu'il va vivre, pour constituer son monde symbolique, son monde de représentations. Il se réferera ensuite à celui-ci, pour donner forme et sens à ses expériences et orienter sa vision du monde.
Parce qu'il s'est construit en fonction de ces représentations et du sens qu'à travers son expérience il a donné aux événements et aux choses, il aura plus tard, le plus souvent, beaucoup de mal à échapper à ce monde de représentations; celui-ci constituera une sorte de filtre, qui aura tendance à lui faire toujours voir le monde d'une certaine façon, et ne lui permettra que difficilement de le voir autrement. Il en sera plus ou moins prisonnier.

Changer ce monde de représentations est toujours extrêmement délicat, puisque c'est avec lui que nous nous sommes construits. Cela demande beaucoup de temps, de compétence, de délicatesse. Une psychothérapie de type psychanalytique dure des années.
C'est pourquoi beaucoup se sont tournés vers les techniques de conditionnement dont nous avons évoqué les inconvénients.

Les méthodes sophrologiques tirent leur originalité, du fait qu'elles mettent en jeu des processus qui interviennent dans le dévoilement des structures de la conscience, qu'elles permettent à chacun d'éprouver un peu plus cette Vie qui est en lui.

Parce qu'elle permet à chacun d'éprouver un peu plus la Vie qui est en lui, avec ses capacités et ses possibles (Ce que nous appelons la Vivance phronique), l'expérience vivantielle permet à chacun d'intervenir sur la constitution même de son monde symbolique, sans chercher à modifier ce qui est déjà constitué. Cela se traduit par une transformation, non seulement psychique, mais physique, notamment sur les plans neurovégétatifs, hormonaux, cardio-circulatoire etc. comme l'ont montré les nombreux travaux et études publiés par les sophrologues du monde entier.
Nous ne citerons ici que pour mémoire, ceux du Dr Jacques Devant et plus récemment du Dr Olivot sur l'immunologie, du Dr Perez Sloquer sur l'Endocrinologie, ceux du Professeur Caycedo sur la circulation cérébrale, du Dr Rager sur le fonctionnement et l'irrigation coronaire, du Dr Courchet sur le fonctionnement respiratoire, du Dr Guerry sur l'accouchement et sur la douleur etc..

Grâce à ces méthodes, chacun, après un entraînement guidé par un sophrologue professionnel et avec l'aide de celui-ci, pourra alors se libérer des conditionnements passés, se découvrir d'autres possibles, tant physiques que psychiques, s'éprouver un peu plus libre, se sentir un peu plus exister, sans que rien de ce sur quoi il s'est construit ne soit nié.
Ce sont donc des méthodes qui présentent en outre l'avantage d'être très respectueuses des personnes.

Les processus mis en jeu par les méthodes d'entraÎnement sophrologique caycédiens, peuvent être orientées vers la découverte plus particulière des capacités et possibles de la Vie qui interviennent dans les compétitions sportives, telles que, pour ne citer que quelques exemples.

 

LA CONNAISSANCE DE LA CORPORALITE ET DE LA SENSORIALITE

Nous pouvons faire l'expérience du Corps comme d'une chose. Mais il n'est pas simplement une chose que l'on peut voir ou toucher, un corps-substance (Korper en allemand).
Il s'agit d'un corps qui est le support de sensations localisées, d'une chose sentante, du corps-chair, du corps-vivant (Lieb en allemand).
Il s'agit en outre du corps-présent, qui est toujours là, lui-même entre un passé qui n'est déjà plus et un advenir qui n'est pas encore, et qui constitue un monde intérieur, dont nous avons conscience comme un "Moi" qui, tout à la fois :

Change et se modifie par l'intégration consciente des divers mouvements (kinesthèses) et sensations, donc un Moi corporel dont la constitution est liée et se modifie avec notre histoire propre.
Et en même temps reste cet immuable "ici", différent du là-bas qui lui, change et se modifie avec le mouvement.

Il s'agit d'un Moi corporel, de ce corps-vivant, que nous avons chaque fois une manière très personnelle de mettre en action.
(C'est pourquoi par exemple il est parfois plus facile d'apprendre à un joueur de tennis d'emblée le bon geste technique, que de corriger un joueur plus ancien qui a pris de mauvaises habitudes dans l'accomplissement de celui-ci).

Les méthodes de la Sophrologie caycédienne nous aident à nous libérer des anciennes habitudes corporelles qui nous contraignent, tout en nous permettant de :

Mieux percevoir les sensations proprioceptives qui nous indiquent la position de notre corps dans l'espace.

Mieux prendre conscience des sensations intéroceptives qui nous renseignent sur le fonctionnement de nos différents organes.

Mieux nous situer spatialement et prendre conscience de l'espace exacte que nous occupons.

Mieux apprécier l'effort que nous demandons à notre corps et les capacités en réserve, que nous pouvons mettre en jeu.

Ainsi, par l'approche "consciencialisée" du phénomène de la corporalité qu'elles nous proposent, les méthodes sophrologiques, nous paraissent pouvoir jouer un rôle important dans la préparation de nos athlètes.

 

LA GESTION DU STRESS

C'est volontairement que nous utilisons le terme de "gestion", car le travail sur le stress est volontiers envisagé comme devant aboutir à sa suppression.
S'il est vrai en effet, qu'il peut être source d'inhibition, un "juste" stress, peut cependant avoir des effets bénéfiques sur l'émergence de la motivation, de la concentration, du désir de dépassement de soi etc..

LE DEPASSEMENT DES CONDITIONNEMENTS NEGATIFS,
TELS QUE LA PEUR DELA CONTRE-PERFORMANCE:
Celle-ci n'est-elle pas en fin de compte, la peur de décevoir, c'est-à-dire une peur par rapport aux attentes des autres, qui rend le sportif dépendant de désirs extérieurs à lui, et dont par conséquent, aucune préparation mentale conditionnante ne pourra jamais lui donner la maÎtrise. Par contre, repérer même au travers d'une contre-performance, que l'on a donné le meilleur de soi, que l'on a découvert de nouvelles capacités, constitue une attitude d'esprit qui peut permettre que la stimulation vienne se substituer à l'inhibition.

LA FLEXIBILITE:
Parce qu'elles permettent à chacun d'entraÎner sa capacité à se décentrer de sa présence au monde extérieur, pour se recentrer sur soi et inversement, et à mettre entre parenthèses, passé et futur (par exemple, je suis mal classé, je viens de faire une erreur ou une faute), pour vivre mon geste dans le moment présent, les méthodes sophrologiques sont particulièrement adaptées à développer cette "flexibilité".

LE DOUTE:
Il est souvent considéré comme un sentiment négatif, qui ne doit pas avoir sa place chez le sportif.
L'approche sophrologique, au lieu de tenter en vain de le supprimer, le considère comme constitutif de la vie de l'Etre, comme un des aspects de sa capacité à vivre ses "possibles".
(S'il y avait à chaque épreuve la certitude absolue de la réussite, la compétition perdrait tout son intérêt, car à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire et l'athlète ne tenterait pas de se surpasser). Elle permet de l'utiliser avantageusement, comme participant au sentiment d'exister du sportif.

LES CONTRAINTES ET LEURS VALEURS:
Les méthodes sophrologiques sont aussi, pour chaque sportif la possibilité de trouver les moyens d'accepter plus facilement la discipline existentielle et les contraintes qu'imposent sa vie d'athlète (souffrance, caractère plus ou moins routinier et répétitif de l'entraÎnement, sentiment parfois d'injustice après une décision de l'arbitre, régime alimentaire, heures de lever et de coucher régulières etc.).

Ces méthodes en effet, vont lui permettre de découvrir la "liberté" d'envisager avec bonheur son "advenir" d'athlète, comme sa reconversion ultérieure.

Cette liberté est une ré-flexion (au sens étymologique du terme de retour en arrière), une "méditation" sur les actes qu'il pose, pour construire sa carrière d'athlète.

 

Cette liberté réflexive est une radicalisation du désir.
(Nous entendons par désir radicalisé, non pas tel ou tel désir contingent ou pulsionnel, mais un désir profond, en rapport avec ce que l'athlète estime le plus préférable pour la réalisation de son existence).

La pleine conscience de ce désir radicalisé lui permet alors de donner un sens et une valeur, à ses actions, à l'aune des perspectives de bonheur, que représente cette projection anticipative vers cette existence "préférable".
De même ses actions passées sont évaluées en fonction de ces valeurs, et c'est maintenant tout l'être, avec ses trois dimensions temporelles (passé-présent-futur), dont le "Tout" de l'existence va prendre un sens.
C'est avec une conscience actuelle de soi, dans une actualité présente qui dure, qu'il pourra envisager avec un regard nouveau la nouvelle existence dans laquelle il se sent maintenant engagé.
Cette nouvelle existence a donc la forme et la signification d'ensemble d'une vie qui s'éprouve réflexivement comme telle, et comme signifiante.
L'athlète peut alors se vivre comme être responsable, participant à la réalisation par lui-même de son désir d'être, et de son mouvement vers la plénitude et vers le sens.

 

VERS UNE PRATIQUE DU SPORT QUI EST UNE DEMARCHE D'EPANOUISSEMENT

La durée est en effet indispensable pour se sentir exister autrement que d'une manière fugitive. Car le présent n'est que glissement du futur vers le passé. Ce n'est donc que la conscience des actions du "Tout" de son existence, celles déjà accomplies et à accomplir et de leur valeur, en vue de cette vie préférable, qui constitue le sentiment d'une présence qui dure, la possibilité de jouir du sentiment d'être.

C'est cette conversion du regard, cet acte d'homogénéisation entre nos actions passées, nos actions présentes et nos perspectives d'actions qui donne une perspective durable à notre existence, qui devient alors un acte de joie.
Une joie qui n'est pas le plaisir éphémère de la satisfaction d'un besoin, mais une joie qui dure, un bonheur ; le bonheur de la vie qui s'éprouve et se sent en chacun de nous, l'habite, fait de nous un vivant, avec les capacités et les "possibles" que cette Vie nous donne.
Ce bonheur implique donc on le voit, le libre choix de cette attitude réflexive, de cet acte de vision avec ce regard nouveau, qui fait de nous, humains, des êtres responsables, une responsabilité qui fait toute la dignité de l'Homme.

A travers la pratique des méthodes sophrologiques caycédiennes, commencée tôt, si possible déjà chez les minimes, l'athlète va donc pouvoir découvrir et donner un sens nouveau aux valeurs de liberté, de respect d'une discipline existentielle, de dépassement de soi, de ténacité, de respect de son corps, mais aussi de ce respect d'autrui, indispensable à l'esprit d'équipe, à la sportivité etc.
Ainsi sa pratique du sport, pourra être véritablement une démarche vers son épanouissement et sa réalisation en tant qu'Homme.

 

 

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