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Rétention d'eau: les solutions de la phytothérapie

Les soins par les plantes peuvent s’avérer efficaces dans les cas de rétention d’eau bénigne, notamment avant les règles. Queue de cerise, apiloselle et orthosiphon sont les plus couramment utilisées. Quand et comment les utiliser ? Le point avec le Dr Serge Rafal, phytothérapeute et le Dr Gérard Megret, phlébologue.

 

La rétention d'eau ou œdème est «due à une infiltration des tissus conjonctifs par des liquides (eau ou lymphe). Elle se manifeste soit par un gonflement diffus sur tout le corps, comme c'est parfois le cas avant les règles, ou sur une partie du corps, au niveau des membres inférieurs, notamment », explique le Dr Gérard Megret, phlébologue à Paris. Classiquement, les médicaments diurétiques sont prescrits pour évacuer cet excès de liquide. Toutefois, certaines plantes possèdent la propriété d'activer la diurèse (élimination des liquides). «Les plus efficaces sont la queue de cerise, l'othosiphon, la piloselle, le bouleau, l'olivier et le thé. Leurs propriétés diurétiques ont été découvertes de façon empirique au cours des siècles », indique le Dr Serge Rafal, homéopathe et phytothérapeute.
 

Un soin réservé aux rétentions bénignes

«Ces traitements doux doivent être réservés aux gonflements précédant la période des règles ou aux problèmes de poids réellement liés à la rétention d'eau. En revanche, il ne faut jamais traiter les œdèmes graves (œdèmes pulmonaires, œdèmes cardiaques, œdèmes dûs à une hypertension par exemple) par des plantes, soulignent les Dr Mégret et Rafal». Par ailleurs, même si ces traitements par les plantes ne présentent aucune contre-indication, il est préférable de demander l'avis de son médecin traitant avant toute prise prolongée (plus de quinze jours).

 

Les doses conseillées

La queue de cerise, l'othosiphon et la piloselle sont disponibles en pharmacie ou dans les herboristeries sous différentes formes. Selon les formes, les doses recommandées pour la prise de ces traitements sont les suivantes :
• Teinture mère : 50 gouttes deux fois par jour.
• Extraits fluides : 1 à 2 ampoules dans une grande bouteille d'eau à boire dans la journée.
• Décoctions ou infusions: il faut compter une poignée de végétaux pour un litre d'eau et prendre deux tasses par jour. «Des extraits secs en gélules existent également. Toutefois, le but de la cure étant de faire fonctionner les reins, mieux vaut opter pour une présentation qui obligera le patient à boire beaucoup. Les tisanes ou les extraits fluides sont de ce point de vue intéressants. », souligne le Dr Rafal.

 

Comment préparer les tisanes ?

De la préparation d’une tisane dépend une meilleure efficacité de la plante absorbée. Les bons principes de préparation.
* Achat des plantes : Il est préférable d’acheter vos plantes chez le pharmacien ou de les choisir pourvues du label « Agriculture Biologique ». Ces deux précautions vous garantissent qu'elles ne contiennent pas de produits chimiques nuisibles à la santé et/ou aux propriétés thérapeutiques de la plante. Par ailleurs les plantes vendues en pharmacie sont généralement issues de laboratoires spécialisés. Leur teneur en principes actifs, leur comportement chimique, leurs qualités gustatives y sont contrôlés.
* Préparation :
- Mieux vaut utiliser de l’eau faiblement minéralisée, les minéraux contenus dans l’eau pourraient modifier les propriétés de la plante.
- L’infusion : faire bouillir l'eau, la verser sur les plantes et laisser infuser pendant une dizaine de minutes.
- La décoction : plonger les parties de la plante utilisées dans une casserole d'eau froide. Faire bouillir le tout pendant 5 à 15 minutes en fonction de la plante (demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien). En règle générale, la décoction est préférable pour les parties végétales dures comme les racines, l'écorce, les queues et les tiges.
En cas de traitement prolongé (plus de quinze jours) ou de persistance des symptômes, consultez votre médecin traitant.

       

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