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DIVERS
Alimentation
: des habitudes redoutables
L'alimentation est sans
aucun doute à l'origine d'un très grand nombre de nos maladies : la composition des
repas joue un rôle fondamental dans la prévention ou dans l'aggravation du diabète, des
maladies digestives et des affections cardio-vasculaires, ces dernières représentant la
première cause de mortalité dans les sociétés industrialisées. |
LES CANCERS
Il est plus que probable que l'alimentation est également hautement responsable du
développement de certains cancers. Il est possible, par exemple, que la seconde guerre
mondiale, à cause des changements alimentaires qu'elle a provoqués, ait entraîné une
diminution de la fréquence du cancer du sein en Grande-Bretagne. En effet, les femmes
britanniques nées au cours de la guerre, et qui ont aujourd'hui entre cinquante et
cinquante-cinq ans (l'âge où la plupart des cancers se manifestent) semblent
développer, selon une étude britannique, moins de ca ncers du sein que celles qui sont
nées avant ou après le conflit. Or ces filles des années de guerre ont été
contraintes de suivre pendant leur prime enfance un régime spécial, pauvre en calories,
mais riche en fibres et en vitamines.
Précisons que le cancer du sein est très fréquent en Grande-Bretagne : principale cause
de décès pour leur sexe entre 35 et 64 ans, il atteint une femme sur douze. En fait,
selon les spécialistes, le rationnement institué par les Britanniques durant la guerre,
qui devait assurer à tout le monde une alimentation équilibrée, engendrait un régime
correspondant aux critères retenus aujourd'hui pour lutter contre les cancers : beaucoup
de fibres, de fruits frais et de légumes contenant des vitamines A, C et E.
L'OBÉSITÉ
L'obésité, l'embonpoint ou le surpoids sont une source d'angoisse. Car non seulement
notre environnement alimentaire favorise la prise de poids, mais nous vivons dans une
société où il devient de plus en plus important de maigrir.
Quelques chiffres donnent à réfléchir : dans la société américaine par exemple, les
obèses représentent plus de 30% de la population. En quarante ans environ, leur nombre a
triplé. Cette tendance universelle à l'embonpoint s'explique facilement : l'élévation
du niveau de vie nous donne envie de manger davantage, donc nous fait grossir, et il faut
un niveau d'éducation supérieur pour comprendre pourquoi il est nécessaire de rester
mince et donc de se priver de nourriture. L'on assiste ainsi, en quelque sorte, à une
inversion de la hiérarchie sociale de l'obésité lorsque une société passe de l'état
de pauvreté à celui de richesse : dans une société pauvre, les pauvres sont
maigres et les riches gros, quand dans une société riche, les pauvres sont gros et les
riches maigres.
BON À SAVOIR
Les Français ont été beaucoup moins malades pendant la
deuxième guerre mondia le ; les restrictions alimentaires ont vraisemblablement réduit
le nombre de cirrhoses, de diabètes et de nombreuses autres affections |

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